I - Introduction

IconeLes points réflexes (“trigger points” en Anglais) et leur traitements manuels sont actuellement négligés voir oubliés en France par les thérapeutes, mais recommencent a être revalorisé par des appareils forts couteux (comme la “dédolorthérapie” et autres cellu M6), ce qui est réellement dommage pour nos patients et la qualité et la pertinence de nos soins et de nos portes monnaies...

Cette ignorance est peut être dû à de fausses appréciations ou de méconnaissance de cette technique rationnelle et cartésienne, car beaucoup confondent accupressure / traitement énergétique et le traitement des points réflexes.

Cette technique rationnelle (car palpable et décelable par tous les praticiens comme les ostéopathes ou les masseurs kinésithérapeutes) permet de lever beaucoup de douleurs rebelles à divers traitement et de faire cêder rapidement les douleurs liés aux lésions secondaires (à condition d'avoir traité la ou les lésions primaires ostéopathiques avant.

 

 

Les champs d'application des points réflexes sont vastes et permettent de soulager des lésions secondaires comme:



  • Les Migraines

  • Les Douleurs fulgurantes

  • Des lombalgies

  • Des Syndromes du canal carpien

  • Douleurs articulaires (arthrose, tendinite, Bursite, problèmes ligamentaires ...)

  • Otites,

  • Vertiges,

  • Nausées,

  • “Fausses douleurs cardiaques” (se projetant sur l'aire cardiaque (après un gros contrôle chez un cardiologue qui n'a donné aucun signe cardiaque chez ce patient. (car : ATTENTION: le traitement réflexe n'est là que pour traiter les douleurs, pas les causes !)

  • Tennis Elbow,

  • Golf Elbow,

  • Douleurs génitales ...

  • Coliques chez l'enfant et le nourrisson,

  • Sinusite,

  • Fatigue chronique, épuisement...

à condition que la ou les lésions primaires soient traité avant le traitement des conséquences des lésions secondaires énumérés ci dessus.

 

II – Théorie sur les points réflexes.

a- Définition

Un point réflexe est une contraction incontrôlé et permanent d'un petit groupe localisé de sarcomêres au sein d'une fibre musculaire qui ne peuvent se relâcher naturellement.

B-conséquences d'un point réflexe:

Un point réflexe est une douleur myofasciale localisée qui est mis en évidence uniquement à la palpation...

Travell et Simons décrivent le point réflexe comme un Nœud musculaire très localisé au sein même d'un muscle, qu'ils décrivent comme « un bout de macaroni cuit et séché au milieu d'un plat de pâte » ou comme « un petit pois inséré profondément dans un muscle ».

C'est donc un nodule contracté au sein d'un muscle et non pas un spasme musculaire (le spasme contracte le muscle tout entier).

Cette contraction involontaire et continue d'une petite portion musculaire au sein de ce muscle entraine donc des troubles physiologiques:

  • cette contraction permanente sensibilise les attaches ligamentaire des muscles (entrainant tendinite et bursite etc ...)

  • cette contraction permanente entraine aussi un défaut de vascularisation (et donc de drainage de ce point réflexe qui à cause de ceci s'autoentretient sur des mois voir des années (si la circulation sanguine est déficiente, les déchets métaboliques ne sont pas drainés, ce qui entraine une charge locale d'acide lactique qui génère cette crampe qui génère de ce fait plus d'acide lactique qui ...etc)

  • 75% des douleurs articulaires, ligamentaires et musculaires selon les travaux de travell et Simons serait dû aux points réflexes (qui sont, rappelons le, des lésions secondaires.)



c – mise en évidences de points réflexes:

Ces nodules sont parfois douloureux spontanément ou pas du tout, mais sont toujours douloureux à la palpation.

Ce sont des points exquis très localisé, exquis au sein d'une fibre musculaire que le thérapeute ressent parfois comme un petit “dragibus” (bonbon gélatineux) ou comme un petit pois mou...

Le patient, lui, ne passe pas à côté de la palpation et sursaute à cause de la douleur fugace et imprévue et vive, parfois électrique créé par le praticien qui a troucé un point réflexe (le test du sursaut du patient est positif ( (jump test))



d- le problème majeur du traitement des points réflexes:

la localisation parfois difficile d'un point réflexe:

Tout serait simple si les points réflexes projetaient la douleur sur les muscles concernés, où sur les attaches de ce muscle: ce n'est pas du tout le cas.

Les points réflexes projettent parfois leurs douleurs à distance du point musculaire lésé.

Ce qui fait parfois des échecs thérapeutiques, car on traite l'endroit douloureux en priorité alors que le point réflexe responsable n'est pas du tout dans cette zone.

Mais heureusement, Il existe une cartographie des points réflexes et des projections douloureuses à distance de ces points réflexes.



Le traitement des douleurs rebelles n'est parfois qu'un pis aller:

La douleur liée aux point réflexes doivent être prise comme un message que veut faire passer votre corps sur une surutilisation d'un muscle ou d'un traumatisme négligé et devra être considéré avec précaution et d'attention: la douleur n'est jamais anodine.

C'est pour cela que l'idée de sédater toutes douleurs est parfois une très mauvaise idée, surtout si on ne comprend pas ou que l'on ignore le message que tente de nous communiquer le corps par la douleur.

Masquer les douleurs (par des produits pharmaceutiques) n'est qu'un traitement palliatif à la cause de ces douleurs, mais traiter les réelles causes de ces douleurs et trouver la lésion primaire ou envoyer le patient vers d'autres spécialistes médicaux est ce qu'il y a de mieux à faire...

II- Le traitement des points réflexes:



Ils peuvent être traité par un médecin:

(injection directe d'un produit anesthésiant (procaïne etc ...) directement dans le point réflexe)



ou par un thérapeute (ostéopathe ou masseur kinésithérapeute) qui vont le traiter manuellement:

  • par étirement rapide et bref (le stretch) (lever de tension)
  • technique du snap (ori),
  • du fluage (chanussot),
  • de la friction profonde avec un cône ou une canne thérapeutique (USA),
  • massage circulatoire....
  • lever de tension (rapide et bref)
  • par un étirement prolongé et constant mettant en action les récepteurs ostéotendineux de Golgi
  • par un ponçage ou par une pression constante sur le nodule,
  • ou grâce à un agent physique (le cryospray (décathlon en vend des bouteilles pour pas très cher, ce qui vous évitera d'investir dans un appareil couteux de cryothérapie )
  • etc ....

 

Gildas RIBOT

 

















 






Ne loupez pas le prochain épisode ! 



Bibliographie (entre autre): (je complêterai plus tard promis)

(1)Travell J.G. Et D.G. Simons 1992 Myofascial pains and Disfunction

The trigger Points manual Vol II 2nd edition ed Baltimore

(2)Raymond Richard

(3)Mr GreenMan

(4) Sohier

(5) ChuZen

 

Source:

http://www.pelviperineology.org/practical/chronic_pelvic_pain.html